Avant la fin des beaux jours, nous avons réussi à terminer (à peu près, comme d’habitude) l’aménagement des extérieurs de la maison. Ce n’était pas gagné d’avance pour cette étape qui n’était pas vraiment au planning (on avait des choses plus utiles à prévoir) et qui n’a réellement débutée qu’au début de l’été avec la pose de la terrasse.

Pour autant, c’était aussi l’aboutissement de travaux commencés il y a longtemps avec comme point de départ la finition du terrassement et l’apport de terre végétale sur notre terrain, qui avant d’être un dépotoir pendant les travaux était avant tout une cour de ferme bitumée (pas simple au premier abord d’en faire un jardin). Nous avions également pris le temps de planter nos arbres l’hiver dernier, ce qui nous a facilité la tâche cet été (en plus de nous apporter quelques fruits).

Il ne restait donc plus « que » le gazon à semer et quelques accessoires à installer (fil à linge, bordures…). Premier gros boulot : défricher le terrain pour retrouver le sol qui était couvert d’une végétation abondante (parfois plus d’un mètre de haut !). Après avoir réussi à faire tomber en panne le rotofil de François, j’ai réussi à venir à bout du plus gros des plantes, à les ramasser et à les évacuer.

La deuxième étape était donc de retourner le terrain au motoculteur pour avoir une terre meuble. Le problème, c’est qu’au moment où j’ai voulu faire ça il n’avait pas plu depuis longtemps et notre terrain était dur comme de la pierre. Verdict : au bout de deux heures de travail nous avions à peine attaqué la couche superficielle du terrain et le motoculteur avait déjà perdu 2 boulons et 4 couteaux. Après l’avoir fait réparer en urgence, nous n’avons difficilement réussi à finir une moitié du jardin malgré une énergie folle dépensée à la pioche pour tenter de retourner quelques mottes.

Pour l’autre moitié, j’ai décidé de changer de machine pour prendre cette fois un motoculteur avec un roto inversé, à priori plus capable de pénétrer dans des terrains durs et sec. Malheureusement je n’ai clairement pas eu plus de chance avec celui-là. En plus de ne pas être tellement plus efficace que l’autre, j’ai cassé le fil du démarreur et le contrepoids situé à l’avant s’est dessoudé… Retour à la case départ et attente d’une grosse pluie avant de faire quoi que ce soit d’autre.

Pour attendre ces gros nuages qui ne venaient pas, j’ai préparé l’allée qui relie la rue à notre terrasse. Après pas mal de recherches j’ai réussi à trouver un stock de vieux pavés sur le bon coin, à aller chercher du côté de Laval. S’ils n’étaient pas très chers, ils étaient en revanche lourds et volumineux : je n’ai réussi qu’à rapporter une petite partie du stock que j’ai pourtant acheté en totalité (très mauvaise négociation) mais mon camion benne était déjà chargé au-delà du raisonnable.

Après avoir dessiné l’allée, il m’a fallu pas mal de sueur pour décaisser à la pioche cette zone (qui si vous avez bien suivi, était dure comme de la pierre). Une fois ce travail de forçat terminé, j’ai pu placer les pavés les uns après les autres sur un lit de sable en essayant de les arranger du mieux possible (à la fois pour l’esthétique mais aussi pour les immobiliser puisque nous ne les avons pas scellés au ciment). Pour terminer, nous avons remis un peu de terre végétale entre les pierres de façon à pouvoir y semer de la pelouse et atteindre l’effet désiré de vieille allée en pierre ayant subi les assauts du temps (histoire que ce soit raccord avec la maison).

La pluie n’arrivant pas, j’ai également installé notre fil à linge, des bordures le long des arbres fruitiers et récupéré quelques palis d’ardoise pour en faire des pas japonais. J’ai aussi acheté et rangé 1 corde de bois en prévision de nos feux de cheminée de l’hiver. Heureusement, après plusieurs semaines il a fini par pleuvoir. Malheureusement, ce n’était pas qu’une petite pluie.

Après avoir annulé une première fois le w-e « gazon » pour cause de pluies diluviennes, j’ai fini par me décider à relouer le motoculteur pour enfin venir à bout de ce jardin. Vous l’avez deviné, c’est le problème inverse qui s’est produit : le motoculteur s’enfonçait dans la boue. Alors certes le terrain a pu être retourné dans son intégralité, mais clairement le travail n’était pas très qualitatif et surtout une fois encore très ingrat. Heureusement, pas de casse cette fois.

Une fois le terrain retourné (ou devrais-je dire labouré) il a encore fallu ramasser le plus de cailloux possible. Et vu la composition de notre sous-sol, autant dire que des cailloux, il y en avait… Après de multiples sceaux remplis les uns après les autres (qui ont tout de même nécessités un camion benne et deux remorques) nous avons pu finir par semer le gazon en quelques dizaine de minutes (comme quoi, en réalité, c’était facile !).

Cela fait maintenant 3 semaines que nous regardons l’herbe sortir de terre tranquillement (la bonne comme la mauvaise) mais surement. Nous n’avons pas encore un green de golf mais on a bon espoir d’avoir un semblant de pelouse l’été prochain pour accueillir les pieds nus de toute la famille ! On ne remerciera jamais assez Jérémy qui nous aidé sans compter tout au long de cette phase un peu laborieuse que fut l’aménagement des extérieurs (qui, il faut le dire, mettent superbement en valeur l’olivier !).

Pour finir (et comme à chaque fois), on est pris par quelques remords et si c’était à refaire on regardera surement davantage du côté des jardins qui ne misent pas tout sur le gazon (gourmand en eau, très pauvre en terme de biodiversité) comme on peut les découvrir dans le livre « Alternative au gazon » d’Olivier Filippi.