Comme j’en parlai dans un précédent article, j’avais réalisé il y a quelques semaines les fondations nécessaires à la réalisation du petit mur de soutènement à l’arrière de la maison. En effet, lors que nous avons démoli l’appentis qui servait historiquement de salle de bain à la dernière occupante de la maison, le mur en pierre n’allait pas jusqu’à la limite du terrain, ce qui nous posait un problème pour empêcher l’eau et la terre de refluer vers la maison.
Le terrain est en effet sur deux niveaux dans cette zone avec une différence de 60cm environ. L’objectif était donc de prolonger le mur existant jusqu’à la clôture du jardin. D’un côté le niveau haut avec de la pelouse, et coté maison (bas) une terrasse en bois qui viendra plus tard. Pour complexifier encore un peu cette étape, j’ai souhaité réaliser deux marches de l’épaisseur du mur pour passer d’un niveau à l’autre.
Après la création des fondations (pas tout à fait dans les règles de l’art actuelles mais plutôt sur le modèle de fondations cyclopéennes à base de grosses pierres liées par un mortier), j’ai pu mettre me lancer dans la maçonnerie, avec comme seul bagage l’observation des maçons intervenus notamment pour le muret de clôture.
J’ai commencé par délimiter le mur du mieux possible avec cordeaux, laser et fil à plomb. Une fois cette première étape terminée, il m’a fallu trouver la bonne consistance de mortier (mur monté au ciment et non à la chaux pour « assurer le coup » et parce que la perspirance n’était pas un objectif recherché). J’ai à peu près réussi a trouver comment réaliser un mortier maigre et sec de façon régulière, même si ce ne fut pas toujours parfait.
La suite n’est qu’un jeu de patience dans lequel il faut trouver la bonne pierre pour la bonne place, en respectant toutefois quelques règles :
- Travailler les deux parements l’un après l’autre, en comblant l’espace intérieur avec de petites pierres et du mortier;
- Placer régulièrement de pierres en « boutisse », c’est à dire perpendiculaire à l’axe du mur pour assurer un lien entre les deux parements ;
- Trouver pour les angles des pierres avec deux faces perpendiculaires ;
- Recourir à des pierres assez massives pour le dernier rang de façon à ce qu’elle ne puisse pas se désolidariser facilement du mur.
Il m’a ensuite fallu plusieurs jours pour monter petit à petit jusqu’à la hauteur voulue, tout en assurant une jonction avec le mur existant (monté pour sa part à la terre) et plus tout à fait en bon état (il a donc fallu faire tomber quelques pierres avant de retrouver une partie stable sur laquelle se raccrocher).
Une fois ce travail terminé, on en vient presque à ce se dire que ce n’était pas si dur que cela. Pourtant, au-delà des efforts physiques nécessaires à certaines pierres, le coup de main ne vient que petit à petit pour assurer des rangs réguliers et bien stables. Le résultat est tout de même très satisfaisant et sera certainement parfait après la réalisation des joints entre les pierres (étape que nous maitrisons désormais à la perfection !).
Dernière étape, finir d’enterrer un fourreau pour un éventuel arrosage automatique ou robinet déporté. Rien de concret pour le moment, mais c’était une chute qui nous restait sur les bras et plutôt que de la jeter je l’avait fait passer sous les fondations du muret. J’ai donc réalisé une tranchée en direction du muret ce qui m’a d’ailleurs permis de constater que l’épaisseur de terre végétale est très variable d’un endroit à l’autre.
Après avoir fini le mur et avant de rentrer dans la maison pour se concentrer sur le placo, nous avons pris le temps de planter 4 arbres fruitiers (2 pommiers et 2 poiriers) dans le jardin, le long du mur mitoyen avec les voisins. J’ai rapidement monté une structure pour les accrocher un minimum, mais il faudra la perfectionner avant le printemps. Espérons d’ailleurs que les arbres s’enracinent correctement.
Enfin miracle, nous avons réussi à donner le reste de notre tas de pierre déplacé déjà plusieurs fois dans ce chantier. Un particulier est donc venu les chercher en plusieurs fois ce qui nous a permis de retrouver l’usage de notre parking et surtout d’anticiper plus sereinement la pose de l’enrobée prévue en mars !
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