Imaginée depuis longtemps, la terrasse de la maison était restée dans les cartons jusque-là, n’étant clairement pas en haut de la liste des priorités. Mais il y a quelques temps nous avons décidé de nous lancer pour profiter de l’aide inespérée des parents d’Anouk qui rentraient en métropole en juillet.

Première chose à finaliser : le plan de notre future terrasse. Pour cela rien de très compliqué puisque nous l’avions déjà imaginé en long, en large et en travers. En revanche, nous avons été pris de cours par les délais gigantesques de livraison du bois. Pour un contact fin mai, la plupart des fournisseurs nous annonçaient 6 à 8 mois de délais, et encore, sans réelle garantie ! La faute aux exportations parait-il…

Le plan de notre terrasse

Nous avons finalement réussi à trouver une scierie à qui il restait une centaine de mètres carrée, là où il nous en fallait 55 ! Autant dire que nous n’avons finalement pas trop choisi le produit : ce sera du douglas (moins cher que de l’exotique ou du châtaignier, un peu plus joli que du pin autoclavé) et en 19mm d’épaisseur pour 20 cm de large environ. A cela s’ajoute des lambourdes en pin autoclavées (le moins cher) avec un entraxe de 40cm et des plots réglables en plastique (à raison d’un plot tous les 40 cm également, soit environ 300 plots).

Une fois tous les matériaux reçus, il ne restait plus qu’à débuter la construction en elle-même. Nous avons choisi de poser la terrasse à même le sol, celui-ci étant extrêmement stable (ce n’est pas de la terre mais une sorte de roche un peu friable qui supporte la maison depuis 400 ans !). C’était la solution la plus simple, même si nous avons dû faire un peu de terrassement pour finaliser ce qui avait été fait par l’entreprise en charge du remodelage du jardin.

Ce travail fut rendu fort pénible par le temps très pluvieux de début juillet. Alors que cela est assez déconseillé, nous nous sommes retrouvés à passer la plaque vibrante sur un sol détrempé, ce qui n’a pas manqué de générer pas mal de boue… Mais après 2 jours d’effort (d’abord tout seul puis largement aidé par Pierre, Jérem et François), nous avions une surface d’appui propre, à peu près plane et recouverte d’un géotextile.

Étape suivante : mise en place des plots et des lambourdes. Après pas mal de réflexion sur le démarrage (on a choisi de travailler à partir de la plus grande longueur) il nous a fallu régler du mieux possible les plots afin d’avoir des lambourdes avec une légère pente vers l’extérieure. Clairement, c’est à ce moment que l’on se rend compte l’importance de l’étape précédente. Chaque petite erreur de planéité du support se paye au moment de poser les plots, qui dans notre cas n’avaient que 2cm de réglage entre la position la plus basse et la position la plus haute (et cela parce qu’il nous fallait les plots les plus fin possible afin de ne pas avoir à décaisser de nouveau le terrain).

Nous avons choisi de maintenir les lambourdes entre elles avec des entretoises faites à partir de chevron de façon à assurer une certaine stabilité de l’ensemble avant la pose des lames. Il a également fallu jouer avec les lambourdes loin d’être toutes rectilignes… Mais là encore, après 2 jours d’effort (cette fois sous le soleil) nous avions notre lambourdage de la première partie de la terrasse.

La première partie de la terrasse prête à être recouverte

La pose des lames est sans conteste l’étape la plus plaisante (encore une fois si les précédentes ont bien été menées). Un peu de découpe (notamment le long des murs en pierre dans notre cas) et surtout beaucoup (beaucoup !!) de vis, à raison de 2 à chaque intersection lame/lambourde. Nous avons utilisé un foret/fraise permettant de pré-percer les lames tout en créant un espace pour loger la tête de vis (inox, forcément) et des cordeaux pour tenter d’avoir un alignement parfait (mais ce n’est vraiment pas simple…).

Pour finir nous avons installé une planche de rive tout autour de la terrasse ainsi que des petits projecteurs achetés sur leclubled.fr et qui assurent une délimitation nocturne du platelage. Il a aussi fallu terminer les bacs à fleurs positionnés en périphérie contre le mur en pierre. Nous avons d’ailleurs profité de la grand-mère d’Anouk pour faire nos premières plantations. Espérons qu’elles survivront à nos maigres connaissances en jardinage et à l’amour de la terre meuble de notre chat.

Pour assurer le coup, j’ai tout de même installé un petit système d’arrosage automatique en goute à goute alimenté par la citerne d’eau de pluie. La suite de l’été nous a montré que c’était peut-être un peu superflu vu le temps horrible du mois de juillet… Malgré une belle terrasse, nous n’avons pu manger dehors que 3 ou 4 fois avant de devoir se replier à l’intérieur. Espérons que la fin de l’été nous permette de la ré-investir un peu plus !

La terrasse vue de nuit

En conclusion, il est certain que nous avons bien fait de nous lancer dans la terrasse pour profiter de toute l’aide disponible, sans laquelle nous aurions eu bien du mal à aller au bout de ce projet. A contrario, il a fallu aller vite et nous n’avons pas forcément eu le temps pour penser aux touts petits détails… Il nous reste maintenant à continuer les aménagements extérieurs et à s’attaquer notamment au jardin avec pour objectif de semer notre pelouse à l’automne.