Reçu au début du confinement, le parquet attendait sagement depuis quelques mois de s’acclimater aux conditions hygrométriques de la maison. Au bout d’un moment, il était temps de commencer à le poser !

Nous avons donc attaqué la pose fin juin du plancher du 1er étage constitué majoritairement d’un parquet en chêne massif posé sur lambourdes (également en chêne). Par endroit, nous avons de l’OSB qui recevra ultérieurement un carrelage, notamment dans les salles de bains et toilettes.

Nous avons acheté le parquet dans la scierie ou nous nous étions précédemment fournis en peuplier pour l’habillage des sous-faces de la toiture dans la partie principale de la maison, mission qui nous avait occupés l’été dernier. Il nous a été fourni en trois largeurs (9, 12 et 15cm) dans des longueurs allant de 40cm à plus de 2m. Il dispose de rainures et languettes pour l’assemblage et nous l’avons fait chanfreiner sur les faces de la longueur.

Pour organiser la pose nous avons trouvé de très bons conseils un blog traitant de la pose de plancher massif. C’est à partir de cela que nous avons déterminé l’entraxe de pose de nos lambourdes, préalable à la pose du parquet en lui-même, ainsi que le mode de pose (joints à coupe perdue).

Pour faire simple, la structure de notre plancher est la suivante : les lames sont cloutées aux lambourdes, elles-mêmes posées sur les solives (avec une bande résiliente entre les deux pour limiter la transmission des bruits d’impact), les solives reposant sur les poutres de la maison. L’intérieur de cette structure étant remplie de ouate de cellulose.

Au moment de poser les lambourdes nous avons eu quelques problèmes de niveaux, principalement dans notre future salle de bain ou les solives n’ont pas été changées et affichent un décalage de plus de 3cm entre le centre de la pièce et ses extrémités. Nous avons donc du caler chaque point d’appui ce qui nous a pris beaucoup de temps. Dans le reste de l’étage heureusement, pas trop de soucis de calage.

Une fois les lambourdes posées (flottantes, c’est à dire non fixées aux solives pour la plupart, là encore de façon à limiter la transmission des bruits), nous avons pu attaquer la pose du parquet en lui-même. Pour cela il a fallu un fois de plus s’adapter à nos murs sinueux, ce qui nous a pris beaucoup de temps. D’autant qu’il est nécessaire de laisser un jeu d’environ 1cm le long des murs pour permettre la dilatation du parquet. Pas facile de le faire régulier…

Nous avons acheté un clouteur spécifique au parquet massif pour pouvoir enfoncer plus facilement nos milliers de clous. Nous ne l’avons pas regretté dans cette opération est rébarbative ! Le long des murs nous n’avons toutefois pas pu éviter l’utilisation du marteau et du chasse pointe, avec des clous de qualité très variable (certains se tordant systématiquement).

Durant toute la pose du parquet il y avait une erreur à ne pas commettre : mettre le pied entre deux solives et passer à travers le placo du plafond. Et bien devinez quoi, je n’ai pas résisté à y passer le pied… Résultat un trou énorme dans le placo (miraculeusement dans une zone qui sera caché par les meubles de la cuisine) et pas mal de temps à réparer cette bêtise (enlever la ouate, réparer le placo, remettre la ouate…).

Après 3 semaines d’effort, nous avons quasiment terminé la pose du parquet massif. Il restera quelques finitions (notamment au niveau des soubassements des fenêtres et des cheminées) ainsi qu’un gros ponçage et la mise en œuvre d’une finition (sans doute une huile dure). Le résultat est d’ores et déjà magnifique, malgré quelques imperfections ici ou là.

En revanche, nous n’avons pas pu terminer la pose de l’OSB dans notre salle de bain. Les écarts de niveau entre les solives nous ont obligés à poser 80 entretoises au laser de façon à recréer une surface d’appui plane, ce qui n’était pas du tout prévu. Nous avons juste eu le temps de finir cette opération avant de partir en vacances, mais il faudra attendre un peu pour terminer le plancher (la pose du futur receveur de la douche nous pose quelques problèmes).

Il restera aussi le plancher du 2ème étage, mais ça, ce sera une autre histoire !