Entre deux périodes de boulot sur la maison, il est temps de faire un point sur le planning des travaux. J’ai en parlé plusieurs fois dans les articles précédents et c’est un outil qui nous sert à organiser du mieux possible le déroulement du chantier (et à surtout ne pas perdre de temps).

Établissement du planning

Pour nous qui n’avons ni maitre d’œuvre ni architecte en suivi de chantier, il était indispensable d’en réaliser un, d’autant qu’il faut réussir à coordonner une vingtaine d’entreprises avec nos propres interventions et que les contraintes d’enchainement sont multiples.

Sans aller jusqu’à utiliser des plannings PERT ou de GANTT (souvenirs de l’IUT), j’ai choisi de me limiter à un simple tableau Excel. J’aurai pu utiliser également un logiciel spécialisé du type MS Project, mais entre le temps de réappropriation et les problèmes de compatibilité, cela m’a semblé plus complexe qu’autre chose.

Concrètement, le planning s’étale sur environ deux ans. La durée totale du chantier est pour le moment assez floue et je n’essaye pas de tenir à jour le planning sur une telle période. En règle générale, je tente d’avoir toujours un à deux mois de planification validée, le reste n’étant que des projections que je remets à jour de temps en temps. Cela permet de programmer les interventions des entreprises sans (trop) se soucier de ce qui est lointain et qui va forcément évoluer fortement.

Un extrait du planning

Concernant le travail des entreprises, la difficulté provient à la fois de l’évaluation du temps d’intervention (les fourchettes données par les intervenants sont parfois très larges) mais également de leur capacité à intervenir à la date promise. C’est encore plus vrai lorsqu’une intervention est nécessaire à la réalisation d’une autre.

Avant l’été nous avons par exemple dû coordonner les interventions du maçon et du charpentier pour le remplacement des poutres. Heureusement, dans ce cas par exemple, ils se sont aussi appelés tous les deux pour se caler ce qui nous a grandement facilité la tâche.

Du coté de nos interventions, la plus grosse inconnue est cette fois le temps de réalisation. Même avec quelques notions, on s’aperçoit vite que l’on a tendance à surestimer ou à sous-estimer fortement certaine durée, notamment du fait des bonnes ou mauvaises surprises rencontrées sur le chantier.

Au début tout allait bien

La première grosse échéance était la réalisation de la dalle avant la pause du mois d’aout. Jusque-là, nous avons réussi à tenir le planning sans trop de problème grâce principalement à l’implication du maçon sur le chantier et à un suivi très régulier du chantier. Nous avons eu une petite alerte avec le terrassier qui ne venait pas réaliser ses réseaux mais grâce à un coup de chance tout s’est bien terminé.

Une rentrée plus compliquée

En revanche, depuis la rentrée, les difficultés s’accumulent. Cela tient principalement au fait que nous avons pour objectif d’être hors d’eau / hors d’air pour la fin de l’année (ce qui est un peu ambitieux) et que les entreprises intervenantes sont plus nombreuses qu’avant l’été. Il faut en effet cette fois coordonner le maçon, le charpentier, le couvreur, le menuisier, le sableur, le maçon de la cheminée et le menuisier de la verrière.

Le maçon doit redresser les ouvertures pour que le menuisier y installe les fenêtres une fois que le charpentier aura posé les planchers. Le couvreur doit attendre la fin de la création du conduit de cheminée, préparer l’étanchéité de la verrière une fois que le charpentier a réalisé le support avant que la verrière ne soit posée, pour finir sa couverture. Le sableur doit profiter de l’échafaudage du couvreur avant que nous ne puissions faire la peinture du pan de bois avec le même échafaudage. Bref, un casse-tête.

Si cette mécanique paraissait bien huilée il y a encore quelques semaines, tout est tombé à l’eau ces derniers jours :

  • Le premier fournisseur de verrière nous a laissé tomber pour cause de surcharge d’activité, nous obligeant à relancer une consultation, ce qui prend évidement du temps. A ce jour nous avons retrouvé une entreprise mains nous ne savons toujours pas quand la verrière pourra être posée, la dead-line de la fin de l’année devenant difficile à tenir.
  • Le maçon réalisant le conduit de cheminée a connu des problèmes d’approvisionnement rendant impossible la réalisation du conduit avant le passage du couvreur. Cela oblige à laisser un bout de couverture non terminée coté route de Goven, en attendant une intervention de finition non planifiée à ce jour (la date de livraison des boisseaux étant toujours inconnue)
  • Et dernière défection en date, celle du sableur qui devait enlever l’ancienne peinture du pan de bois. C’est sans doute la plus problématique car il était primordial de profiter de l’échafaudage du couvreur pour sabler le pan de bois et le repeindre ensuite. Nous avions pour cela un long w-e, mais tout tombe à l’eau pour un problème d’arrêt maladie.

Il faut maintenant essayer de trouver des solutions à ces problèmes, mais elles génèrent soit des délais supplémentaires soit des surcoûts ce qui, dans les deux cas, est regrettable. Reste que sur un chantier comme le nôtre, il fallait s’y attendre, d’autant que nous nous imposons un planning serré.

Je suis donc bon pour une nouvelle mise à jour du planning !