Voila dix jours que le sol de la maison ne fait que descendre, et que le tas de terre devant la maison, ne fait que monter !
Après avoir largement consolidé la maison en remontant le mur effondré, en reprenant le pignon central ou en changeant les poutres, le maçon s’est attaqué à la tâche la plus pénible des travaux : casser l’ancienne dalle et décaisser le sol pour préparer la nouvelle dalle.
Après avoir laissé travailler son stagiaire au marteau piqueur sur la partie bureau (dont la dalle était relativement fine), il a fait appel à un terrassier pour démolir le reste. Coulée par notre bienaimé vendeur de la maison, l’ancienne dalle était posée à même le sol (dont une partie était encore recouverte de tomettes !) par dessus une petite couche de polystyrène. Avec une épaisseur très variable (de 10 cm à près du double), la mini-pelle et son BRH (Brise-Roche Hydraulique, sorte de gros marteau piqueur) n’étaient pas de trop.
Pendant que le terrassier brisait la dalle, le balai des brouettes battait son plein pour évacuer les déchets à l’extérieur de la maison. D’abord à la brouette à mains, puis à la brouette mécanique vue la pénibilité de la tâche. Une fois à l’extérieur, le terrassier a utilisé un tracteur et sa remorque pour emmener les gravats en décharge.
Après avoir démoli la dalle, l’équipe s’est attaqué au décaissement. A la base, l’idée était de remettre toute la maison de plein pied avec comme niveau 0 le seuil de l’entrée historique, coté route. Évidement, ça c’était la théorie de notre super architecte, mais rien ne s’est passé comme prévu.
Après avoir commencé à décaisser la grande pièce de 40cm pour retrouver le niveau visé, on s’est aperçu que les pieds de mur ne descendaient pas du tout assez profondément. Pour faire simple, le premier rang de pierre est à 30cm environ du niveau 0, le reste étant un mélange de terre et d’une sorte de pierre friable locale.
Renseignements pris à droite et à gauche, nous avons pris la décision de remonter le niveau de sol fini pour éviter tout désordre lié à une remontée d’eau dans ces pieds de mur non stable, même si les avis étaient partagés. L’autre option « sans risques » était de re-maçoner les soubassements, mais à 400€ le mètre linéaire, cela nous aurait couté une fortune. En remontant le niveau du sol, le surcout n’est « que » de 4000€…
Le plus rageant est que nous avions convenu avec le maçon depuis le début de faire un sondage pour estimer le niveau de sol fini (on suspectait déjà ce problème) avant de tout décaisser et que par rapidité, il n’a finalement pas été fait… C’est tout le problème du suivi de chantier : prendre les bonnes décisions très rapidement. Ici, on s’est planté. La partie bureau restera donc plus haute que le reste de la maison d’environ 30cm, soit la hauteur de deux marches.
En tout cas cette fois c’est terminé. J’ai pu commencer à poser les réseaux (détaillés dans le prochain article) et la mise en place du concassé pour réaliser le hérisson va débuter demain. L’objectif de couler une nouvelle dalle avant la fin du mois semble toujours atteignable (mais c’est chaud comme les températures du moment).
A suivre !
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