Après avoir surmonté les difficultés évoquées dans le dernier article, nous avons pu débuter pour de bon la pose du placo et ainsi voir évoluer rapidement et significativement la maison ! Petit point d’avancement après les vacances de la Toussaint.
J’avais commencer à calculer il y a déjà longtemps les quantités de matériaux dont nous allions avoir besoin, ce qui n’était pas le plus simple. Nous avons opté pour une pose des plafonds sur fourrure et des cloisons avec double montant (pour plus de résistance et faciliter la pose de la laine isolante).
Les rails, montants et fourrures ont été livrés il y a déjà longtemps sur le chantier (plus d’un an, en même temps que les planches d’OSB nous servant de plancher). Les plaques de placo (en tout cas les 160 premières) ont pour leur part été livrées avec la cuve de récupération d’eau de pluie, il y a quelques semaines. Il a fallu les rentrer une par une dans la maison, soit à raison de 30kg par plaque, presque 5 tonnes à déplacer, (merci Jérèm !).
Nous avons débuté par la mise en place des ossatures métalliques dans notre salle de bain et dans la chambre du deuxième étage. Non pas que nous comptions démarrer le placo ici, mais cela nous permet, le temps d’arriver jusque là, de maintenir l’isolant de la toiture et d’éviter que le pare vapeur ne se déchire. Le vrai départ, nous l’avons pris dans l’atelier, en se disant qu’au moins, on pouvait se tromper (un peu) ce ne serait pas dramatique.
Nous avons choisi de poser d’abord le plafond, puis les cloisons de doublage des murs. Ce n’est pas forcément la meilleure solution (l’inverse permet de limiter davantage les points thermiques), mais elle s’est imposé à nous pour plusieurs raisons :
- Nous allons réaliser une isolation des niveaux avec de la ouate de cellulose en vrac, d’où le besoin d’avoir un plafond qui va jusqu’aux mur
- notre solivage de plancher, qui sert d’accroche au plafond, ne permet d’accrocher des rails que dans un sens (perpendiculaire aux solives), il nous fallait donc un autre support (le plafond) pour accrocher les rails hauts des cloisons parallèles aux solives
Il ne restait donc plus qu’à poser les fourrures au plafond. Opération simple en apparence, qui s’est en réalité avérée assez complexe puisque j’ai du m’y reprendre à trois fois. Entre le mauvais calepinage de départ (60cm d’entraxe au lieu de 50cm pour supporter la ouate qui sera déversée par dessus), les obstacle rencontrées en milieu de pose qui oblige à repartir du début ou le faux parallélisme des murs détectés à la fin, ce ne fut pas tout à faire une partie de plaisir. Malgré tout, un plafond reste moins compliqué que les rampants ou nous avions eu toutes les difficultés du monde à faire une surface plane.
Pour la pose du placo, nous avons investi dans un lève plaque acheté d’occasion sur le bon coin pour une centaine d’euros, et qui permet de lever et de maintenir contre les rails chaque plaque. Nous avons aussi acheté une visseuse à placo (neuve cette fois) pour éviter d’avoir des soucis avec les vis (trop enfoncée ou pas assez). Malgré cet outillage de pro, nous avons eu quelques difficultés à placer nos vis au bon endroit (pas toujours simple de tomber sur la fourrure une fois qu’elle est cachée !).
Une fois le plafond posé, nous avons pu attaquer la pose des rails et des montants. La encore quelques difficultés, notamment avec les rails puisque notre dalle est pleine de canalisation diverses (notamment dans l’atelier) et que tout perçage est risqué (rappelez vous notre précédent accident de tuyau). Du coup nous avons réduit au stricte minimum le nombre de cheville de fixation (déjà pas top) mais en plus nous avons eu beaucoup de mal à percer la dalle (malgré du bon matériel).
La mise en place des montants n’a pas toujours été simple, surtout à chaque porte ou fenêtre, nécessitant pas mal de réflexion et de découpe. Merci à Dominique et Martine pour nous avoir montré la voie sur cette partie. Nous avons de notre coté choisi une pose avec des montants doublés (dos à dos) plus couteuse, mais aussi beaucoup plus robuste.
Une fois les montants posés (non sans mal), nous avons débuté l’isolation (avec la problématique de la largeur des panneaux de laine de bois évoquée dans le précédent article). Cette fois pas de difficulté particulière, une fois que nous avons eu trouvé le « truc » consistant à entailler légèrement les panneaux sur les cotés pour les faire rentrer plus facilement entre les montants. Nous avons au passage renforcé avec des bastaings les cloisons qui devront supporter de lourdes charges.
Restait ensuite le plus intéressant : plaquer ! Mis à part quelques problèmes de découpes à la jonction avec les murs en pierre (étape un peu compliquée), cette partie est assurément la plus plaisante ! Malgré tout, nous avons parfois oublié de faire sortir quelques gaines, ce qui nous a obligé à redémonter une ou deux plaques ici ou là.
Après 10 jours complets sur le chantier (et avec l’aide précieuse de Dominique, Lorène, Jérèm et Martine) nous avons bien avancé puisque l’atelier et le salon sont terminés et la cuisine/arrière cuisine bien avancées. Si tout va bien, le placo du rez de chaussée devrait être presque terminé d’ici à la fin de l’année.
17 novembre 2019 at 17 h 09 min
bravo pour la réalisation et bon courage pour la suite …
nous espérons pouvoir visiter le chantier dès que possible…
bisous à vous trois
22 novembre 2020 at 11 h 26 min
Bonjour
Magnifique restauration ;bravo quel boulot.
Je restaure une maison en pierre de 1800 ;
isolation rampant identique laine de bois pare vapeur .
Une question se pose pour les murs en pierres :
laine de bois qu’elle épaisseur et pare vapeur inutile ?
Cordialement
Claude vallée de la dordogne lotoise.
Cordialement
22 novembre 2020 at 19 h 13 min
Bonjour Claude.
Nous avons choisi d’isoler les murs avec de la laine de bois de 80mm (après réalisation d’un dégrossi d’enduit chaux sur les pierres) sans mise en œuvre de pare vapeur. L’épaisseur de la laine a surtout été déterminée par les besoins d’espaces intérieurs (idéalement on aurait aimé mettre un peu plus épais, mais au bout d’un moment l’épaisseur du doublage devient rédhibitoire). Le fait de ne pas mettre de pare vapeur n’est encore une fois pas notre premier choix, mais au vue de la charpente et des planchers de la maison, il était quasiment impossible d’assurer une bonne étanchéité au passage des pièces de bois.
Bon courage pour votre rénovation !