Pour pouvoir avancer sur le placo, nous avons du réaliser l’ensemble des enduits définitifs dans la maison. J’ai mis un point d’interrogation dans le titre de l’article, car comme nous allons le voir, le résultat n’est pas forcément celui que l’on espérai.

Pour resituer l’ampleur de la tâche, nos murs intérieurs sont de trois types :

  • ceux que nous avons laissé en pierre apparente, avec de nouveaux joints tout neufs (exclusivement des murs de refend, c’est à dire en travers de la maison et donc qui ne sont pas en contact avec l’extérieur)
  • ceux que nous allons doubler en placo, pour mettre un peu d’isolation, et avoir des murs biens droits (quasiment tous les murs en contact avec l’extérieur)
  • et donc, ceux que nous avons choisi d’enduire, qui sont certes en contact avec l’extérieur (on les a choisi coté sud), mais pour lesquels il était compliqué et/ou disgracieux de faire un doublage en placo.

Si vous vous souvenez bien, on avait réalisé l’hiver dernier une première couche d’enduit sur tous les murs de la maison. L’objectif était de redonner de la cohérence au mur (empêcher que des pierres ne tombent) et d’augmenter ses possibilité de capillarité et perspirance (en gros, faire en sorte que l’eau puisse passer dans le mur sans faire de dégât).

Cette première couche nous a servie de support pour en passer une deuxième, beaucoup plus travaillée. La ou nous avions étalé sommairement l’enduit la première fois, nous avons tenté d’avoir une finition la plus plane possible. Et là ou nous avions conservé le maximum d’aspérités sur l’enduit en prévision de l’accroche de la seconde couche, nous avons réalisé une finition lissée.

Dit comme ça cela semble simple, mais en réalité, nous avons eu tout le mal du monde à aller au bout de cette étape.

D’abord, nous avons voulu gagner du temps et faire deux couches au lieu des trois préconisées. Le verdict ne s’est pas fait attendre, nous avons échoué à rattraper la verticalité des murs, notamment parce qu’au départ ils n’étaient vraiment pas droits (et même avec quelques centimètres par couche, ça n’a pas suffit)

Ensuite, nous avons eu du mal à doser la quantité d’eau à mettre sur les murs avant de réaliser l’enduit : trop sec, et l’enduit sèche avant qu’on ai le temps de faire une finition propre, trop humide et il ne tient pas en place… Problème, tout dépend du mur, de la température, de la consistance même de l’enduit… Bref, il faut apprendre à s’adapter !

Et enfin nous avons bien compris que le coup de taloche c’est un métier, et accessoirement que ce n’est pas le nôtre ! Du coup nos surfaces sont pleines de micro creux et bosses que nous n’avons pas réussi à rattraper pour obtenir quelque chose de parfaitement plan.

Bref, nous sommes content d’avoir terminé cette étape parce qu’elle nous a donné du fil à retordre et parce qu’elle marque aussi la fin des sceaux d’enduits à l’intérieur de la maison (à quelques finitions prêt). Mais le résultat n’est pas tout à fait à la hauteurs de nos attentes, et peut être que dans quelques années nous recourrons aux services d’un maçon pour faire cette fameuse troisième couche !