Après avoir passé des heures à démonter puis évacuer les restes des différents planchers de la maison (en tout cas pour ceux qui étaient encore existants), il était temps de passer à la deuxième phase, celle du remontage !

Le charpentier (SARL Jublan) est donc au travail depuis plusieurs jours (de façon très décousue au départ, puis très soutenue) pour mettre en place les différents solivage dans toute la maison, sauf celui de notre future salle de bain a été conservé et ne sera pas remplacé puisqu’il était dans un meilleur état que les autres (et visiblement plus récent). Dans une ancienne maison en pierre comme la notre, il est en effet impossible d’opter pour des planchers modernes en béton au risque de déstabiliser toute la structure. De fait, les planchers bois sont de rigueur et repose sur un solivage le plus rigide possible.

Installation du solivage

Les caractéristiques de ce dernier (section et entraxe) dépendent principalement des charges d’exploitation qui seront supportées par le plancher : charges statiques (mobilier, stockage) et dynamiques (déplacement des habitants). Plus les sections sont importantes et l’entraxe faible et plus le plancher est rigide et résistant. Mais évidement, plus il est cher également et épais (diminuant les hauteurs sous plafond). De fait, plusieurs solivages différents ont été mis en place dans la maison :

  • des soliveaux en douglas de 120x120mm pour les planchers du 1er étage
  • des solives en sapin de 38x200mm pour le grenier
  • des solives en sapin 70x195mm pour la mezzanine
  • des solives en sapin de 70×190 pour le 2ème étage

Très concrètement, nous avons parfois eu l’impression que le charpentier choisissait un peu au feeling le type de bois à mettre en œuvre. Cela nous a d’ailleurs posé un problème pour les soliveaux du 1er étage qui n’était pas prévu en douglas initialement et qui se sont révélés nettement plus cher que la solution initiale. Sauf que le charpentier pensant bien faire (et malgré le fait que nous lui ayons répété plusieurs fois que les solives seraient cachées dans le doublage du plafond) a absolument voulu nous mettre quelque chose d’esthétique. Bref, les soliveaux sont très beaux, mais nous aurions pu/du économiser sur ce poste… A coté de ça, le charpentier a tout de même réalisé gratuitement pas mal de bricoles, ce qui nous a empêché de trop râler.

Scellement des solives

La mise en œuvre est assez simple puisque les solives reposent sur les poutres (dont la plupart ont été changées au rez-de-chaussée). Pour le 1er étage les soliveaux sont également fixés à chacune de leur extrémités dans le mur (trou effectué par le charpentier). J’ai donc eu de trèèèèèès nombreux trous à reboucher pour sceller les soliveaux dans les murs. Sable, chaux, brouette et beaucoup de patience pour reconstituer les murs pierre après pierre tout en essayant d’assurer le meilleur calage possible. Vu l’état de nos murs (creux et remplis de paille ou de terre), certains trous étaient carrément des gouffres dans lesquels j’ai passé beaucoup de pierre et de colle.

Pour les planchers haut la technique est un peu différente. Le charpentier a mis en place des lindiers (solive longeant le mur parallèle au poutre) sur lesquels reposent les solives (soit via un sabot métallique, soit via un système d’encoche). De fait, seuls les lindiers sont à sceller dans les murs, ce qui diminue beaucoup le travail de rebouchage.

Renfort de la charpente

Le charpentier a profiter de cette étape pour « moiser » toutes les poutres de l’étage (celles qui n’ont pas été changées), c’est à dire les renforcer par le dessus par un madrier en sapin. Ceux-ci reposent sur les murs à chaque extrémité et reprennent une partie des efforts des arbalétriers (on distingue un gros boulon à cet effet sur la photo ci-dessus, ainsi qu’un renfort vertical lui aussi en sapin reportant les efforts de la poutre d’entrait sur la poutre neuve du rez-de-chaussée). A priori, la charpente ne devrait plus bouger pendant pas mal d’années !

Livraison d’OSB et planchers provisoires

Nous avons fait livrer par Leroy Merlin une cinquantaine de planche d’OSB3 de 18mm qui constitueront les planchers qui ne seront pas en bois massif (grenier, mezzanine et zones carrelées). Nous en avons profité pour faire livrer également les rails de placo qui sont pour le moment sagement rangés dans la maison, mais ce qui nous a permis d’économiser un peu de frais de livraison. Initialement prévue pour le milieu d’après midi, la livraison a finalement eu lieu à 19h, sous la pluie, et avec un chauffeur particulièrement énervé. Merci à François pour le coup de main pour le montage des planches dans les étages de la maison.

Le charpentier nous prête également quelques grandes planches d’OSB (moins épais) le temps que nous installions le plancher définitif (ce qui n’interviendra pas tout de suite). Pour le moment en tout cas, nous arrivons globalement à circuler partout, ce qui donne la mesure des futures pièces. Reste à savoir comment seront isolés les planchers avant de fixer définitivement l’OSB : nous hésitons pour le moment entre de la laine de bois (à poser par en dessous) ou de la ouate de cellulose (à poser par au dessus).

Et pendant ce temps là…

  • La pose de la verrière a pris du retard et la maison aura du mal, sauf bonne surprise, à être hors d’eau avant les congés de Noël
  • Même chose pour les menuiseries, qui sont à priori en cours de fabrication (on a bien du mal à avoir des nouvelles)
  • Le conduit de la cheminée devrait être terminé la semaine prochaine, avec quasiment deux mois de retard…
  • Nous avons commencé les enduits, en priorité autour des fenêtres car c’est très salissant et nous espérons ainsi gagner un peu de temps en évitant d’avoir à protéger toutes nos ouvertures