Après le décaissement et la mise en place des premiers réseaux, il était temps de préparer le sol à la réalisation de la dalle en béton. Pour mieux comprendre le millefeuille qui se prépare, voici un petit schéma du complexe de sol choisi (pour une épaisseur totale minimum de 46cm).
Le choix définitif de ce complexe n’a pas été simple. Nous souhaitions au début du projet aller vers ce qui respecte le mieux le bâti ancien, à savoir une dalle de chaux (perspirante, c’est à dire qui laisse remonter l’eau) et non une dalle béton (qui fait barrière et oriente la totalité de l’eau dans les murs). Nous avions finalement opté pour du béton ne trouvant pas de revêtement de sol persistant nous convenant (on ne trouvait sur le net que la tommette en terre cuite ou le bois, deux matériaux ne nous inspirant pas). Nous aurions également aimé réaliser un hérisson en mousse de verre (matériaux recyclé et bien meilleur isolant) plutôt qu’en cailloux (matériaux extrait). Mais dans les deux cas, le surcout a eu raison de notre volonté et on le regrette un peu.
On retrouve donc, de bas en haut :
- le hérisson en pierre d’une hauteur variable selon les pièces puisque rappelez-vous, on avait un peu trop décaissé par endroit. Ce hérisson contient un drain pour assurer une ventilation et ainsi diminuer les problématique liées à la dalle béton (évacuation de l’humidité par la ventilation plus que par les murs). 30 mètres de cablette de terre sont enterrés sous le hérisson pour réaliser la prise de terre (qu’il faudra ensuite mesurer) et les réseaux d’évacuation EU sont également enfouis à cette profondeur.
- Un film polyane, pour éviter de noyer le hérisson lorsque la dalle sera coulée,
- la dalle béton, de 12cm d’épaisseur et dans laquelle nous allons faire passer les réseaux d’eau et d’élec. Elle n’est pas feraillée, le béton étant déjà fibré,
- l’isolant du plancher chauffant, soit des plaques de 6 cm,
- le réseau du plancher chauffant, noyé dans une chape anhydrite de 5 cm,
- du travertin en revêtement final.
De fait, le premier travail a consisté à réaliser notre fameux hérisson ventilé. Pour cela, il a été nécessaire de faire venir 3 camions de 20T, soit près de 60 tonnes de cailloux issus de la carrière d’Iffendic. Les deux tiers inférieurs ont été réalisés en 40/80 (soit des pierres entre 4 et 8cm) alors que la dernière couche a été réalisée en 20/40. Cette répartition permet une meilleure rupture de capillarité entre le sol et le dessous de la dalle et une bonne ventilation du drain.
L’organisation était relativement simple : chargement à la mini-pelle d’une brouette à moteur qui déversait ensuite son chargement dans la maison avant un étalage à la main sous le contrôle du laser rotatif pour essayer de respecter le niveau. Le drain (50 mètres, diamètre 100) part d’une ouverture réalisée coté rue pour ressortir au niveau des toilettes après avoir serpenté dans toute la pièce principale.
J’ai pas mal travaillé avec les maçons sur cette semaine de mise en place, et en échange ils m’ont également filés quelques coups de main (ou de mini-pelle), notamment pour venir à bout de l’ancienne fosse à purin qui était encore remplie et sur le passage de nos futurs réseaux. J’ai même eu droit à mon baptème de brouette à moteur et de mini-pelle !
31 mars 2020 at 18 h 45 min
Bonjour, as-tu constaté des problèmes depuis par exemple des remontées d’humidité ?
Merci
31 mars 2020 at 20 h 19 min
Bonjour,
Non, la seule remontée que nous avons se situe à un endroit ou nous n’avons pas fait passé le drain dans le hérisson car nous étions persuadé qu’il n’y aurait pas de problème dans cette zone.
Moralité, mieux vaut ventiler tout le hérisson, plutôt que les zones qui semblent au départ les plus sujettes à remontées !