Cette fois c’est bon, l’objectif de fin juillet est atteint, nous avons coulé la nouvelle dalle de la maison ! Retour 10 jours en arrière pour mieux comprendre….
Après avoir terminé le hérisson ventilé en compagnie du maçon, nous avons eu à peine plus d’une semaine pour mettre en place tous nos réseaux. Du fait de la configuration de la maison (murs très épais impossibles à traverser), nous avons du faire passer de nombreuses gaines et tuyaux dans la dalle.
Au programme donc :
- de la plomberie : alimentations en eau froide, en eau chaude et en eau de pluie (à noter la présence d’un bouclage pour l’eau chaude compte tenu de la distance entre le ballon et le point d’utilisation le plus éloigné)
- du chauffage : départs et retours pour les deux collecteurs du plancher chauffant et pour le circuit des radiateurs de l’étage
- de l’électricité : circuits de prises (murales, au sol, extérieures…) et d’éclairage
- du réseau informatique (câbles RJ 45)
J’avais commandé tout le matériel nécessaire sur la base des plans et synoptiques que j’ai réalisé ces derniers mois. Cette étape a demandé pas mal de réflexion pour essayer de ne rien oublier et dimensionner correctement les installations (diamètre et isolation des tuyaux, type de gaine et section des câbles électriques…). Après quelques comparatifs, j’ai acheté le matériel soit en ligne soit en magasin, certains articles étant moins cher dans un cas mais pas dans l’autre.
Au départ, le maçon devait ferrailler la dalle. ll nous a finalement annoncé que ce ne serait pas le cas (béton fibré), ce qui était du coup problématique pour accrocher nos tubes. Nous avons finalement pris la décision de mettre quelques plaques de treillis, aux endroits ou il y avait beaucoup de choses à accrocher.
J’ai commencé par mettre en place les tubes PER (plomberie et chauffage) dont la plupart était recouvert d’un isolant (sauf l’eau froide) et pour certain de gros diamètres. Cela n’a pas posé de problème particulier si ce n’est les accroches à chaque bout tant le PER est rigide (et donc courbé).
Ensuite, j’ai mis en place le réseau RJ 45 (gaines vertes), là encore assez facilement. Avec un seul câble à l’intérieur de chaque gaine, le tirage se fait sans grande difficulté même lorsqu’on laisse échapper le tire-fil. Le plus compliqué était sans conteste le réseau électrique, et ce pour deux raisons : chaque gaine contenait entre 1 et 4 fils de 4 sections différentes, et le nombre de gaine à tirer était très important (plus de 300m de gaine…). A ce sujet, je vous conseille vivement la gaine « turboglisse », beaucoup plus agréable à utiliser. Je remercie d’ailleurs tout ceux qui sont venus donner un coup de main ou qui nous ont permis de travailler à deux en gardant Mahau.
Nous avons réussi à terminer dimanche soir le passage de l’ensemble des réseaux, soit à quelques heures du coulage de la dalle (effectué mardi matin). Non sans quelques boulettes évidemment, dont la plus ennuyante a été le transpercement d’un des réseaux EU posé dans le hérisson. Parti dans mon élan à mettre en place des fiches (barres) métalliques pour accrocher les remontés de câbles, j’en ai oublié les tuyaux en dessous. Évidemment, à coup de massette le tuyau n’a pas résisté et s’est retrouvé percé d’un trou d’un centimètre de diamètre.
L’énervement passé, il a fallu :
- découper le treillis et le polyane
- déterrer le tuyau en enlevant le hérisson à la main
- couper le tuyau à la meuleuse puis à la scie sabre
- le réparer à l’aide de deux manchettes à coulisse (très pratiques) achetées en urgence
- remettre le hérisson, le polyane et le treilli
Bref, deux heures perdues avec cet incident.
J’ai également reprise pour la seconde fois deux remontées du réseau EU qui ne me satisfaisaient pas en me disant que tout de même, mieux valait le faire maintenant. Une chose est sûre, si j’avais un autre réseau EU à réaliser, je ne procèderait pas de la même manière !
En fin de semaine le terrassier est quant à lui venu passer les réseaux que nous avions de notre coté sortie de la maison (eau, électricité, gaz, EU). Tout s’est à peu près bien passé et nous a permis de terminer tout cela avant le coulage de la dalle (ce qui n’était pas gagné).
Le coulage de la dalle
Nous avons pu faire un dernier point avec le maçon lundi et nous avons notamment refixé pas mal de gaines qui « flottaient » un peu trop par manque de treilli. Nous en avons d’ailleurs remis à différents endroits en redécoupant certaines plaques.
Mardi matin à 7h la pompe à béton est arrivée pour se mettre en place. Le maçon avait recruté pour l’occasion deux gars supplémentaires, soit une équipe de 4. Malheureusement, très vite les accroches de nos tuyaux et gaines ont été jugées insuffisantes. En urgence, il a donc fallu essayer de les fixer davantage tant bien que mal.
Peu après la première toupie est arrivée, remplie de son béton fibrée (petites « pailles » de plastique en remplacement d’un ferraillage complet) et le coulage a démarré en trombe. Et là, le désastre, puisque tout a commencé à remonter au fur et à mesure ou le béton était déversé. En catastrophe, nous avons tenté de caler ce qui pouvait l’être avec des pierres le temps que le béton prenne un peu. Avec toute la patiente d’Alan (l’employé du maçon), la plupart des gaines ont pu êtres redescendus, mais certaines restent malheureusement affleurantes voir en bourlet à la surface ce qui nous posera quelques problèmes quand il faudra poser l’isolant du plancher chauffant.
Clairement, il aurai fallu du treillis partout ou nous avons mis des gaines. J’en veux un peu au maçon d’avoir modifié l’organisation du chantier à la dernière minute et de façon unilatérale puisque le résultat aurait pu être encore meilleur.
En fin de journée nous avons pu faire nos premiers pas sur la nouvelle dalle et savourer la réalisation de cette dernière étape avant les congés des entreprises. Comme on le craignait, nous avons été précédés par les pigeons et nous avons pu découvrir à cette occasion que ce sont de grands marcheurs vu la longueur de certaines traces faisant presque tout le tour du salon !
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