Depuis le dernier article, les devis s’enchainent et ne se ressemblent pas. Le problème, parce qu’il en fallait un, se situe sur la charpente de la maison.
Le premier charpentier n’avait pourtant rien évoqué d’alarmant. Une charpente fatiguée certes, reprises de façon plus ou moins sérieuse au fil des centaines d’année de sa longue vie, mais à priori pas trop inquiétante. Le fait qu’il ne sorte pas d’échelle aurait dû nous étonner, mais il s’agissait d’un spécialiste.
C’est lorsque le second est arrivé (le cherche rallongé, un autre spécialiste) que notre enthousiasme a été largement douché. De poutre en poutre, le diagnostic a été brutal : seuls 2 des 6 entraits de la charpente (voir schéma) peuvent être sauvées, les autres sont à remplacer. Au niveau des poutres de plancher le diagnostic est à peu près identique, même si cela ne pose pas autant de problèmes.
Pour faire simple, les entraits sont pourris au niveau de leur scellement dans le mur ce qui fragilise grandement la structure (déjà reprise de part et d’autre). Pour ne rien arranger, les pieds d’arbalétrier (voir schéma) qui sont logiquement arrimés dans les poutres sont également pourris et ne tiennent plus.
La question aujourd’hui n’est donc plus de savoir comment réparer la charpente, mais plutôt de savoir ce qui peut être sauvé et comment on va pouvoir remplacer le reste. Le cout de l’opération s’annonce très important (entre 80.000 et 100.000€), alors que notre architecte (oui oui, encore lui), avait estimé ce poste à 7.000€… L’idée est presque de faire venir une grue pour enlever le toit avant d’en créer un nouveau de toute pièce.
Ce problème de charpente remet donc en question l’équilibre financier de l’ensemble de l’opération. Même si nous avions quelques marges de sécurité dans le projet, nous n’arrivons pas encore à boucler le budget des travaux dans l’enveloppe négociée avec la banque. Au-delà même de notre capacité de financement, se pose aussi la question de savoir si le cout d’achat de la maison et des travaux restera cohérent avec son éventuel prix de revente. Si ce n’est pas le cas, il n’y a plus guère d’intérêt à continuer ce projet.
Nous sommes donc dans une phase critique ou il va falloir prendre une décision importante. Nous attendons les derniers devis pour avoir le cout total du projet et voir combien il manque. Nous sommes également en train de creuser la question des subventions, notamment au niveau local en arguant du fait que si notre projet capote, la maison finira tôt ou tard par s’écrouler…
Si nous ne pouvons continuer, il faudra essayer d’avoir un refus de prêt de la part de la banque pour pouvoir rompre le compromis et récupérer l’acompte déjà versé. Dans ce cas, nous devrions également réussir à obtenir un remboursement des frais versés à l’architecte, mais cela risque d’être long et compliqué.
Le seul avantage avec tous ces rendez-vous à la maison c’est que nous avons pu faire connaissance avec les premiers voisins, qui semblent plutôt sympas.
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