Après avoir fini les bases de la maison en coulant la dalle fin juillet, il était temps de s’attaquer à la toiture ! L’objectif d’avoir la maison hors d’eau (et hors d’air si possible) pour l’hiver est toujours d’actualité et il faut donc commencer rapidement la reprise des toitures qui devrait durer environ trois mois.

Pour mémoire, la toiture actuelle est globalement en mauvais état (même si selon les zones l’usure est différente) et nous avons pris la décision (pas neutre du tout financièrement) de refaire toute la couverture. On avais envisagé un temps ne faire que quelques réparations sur les parties les moins abimées, mais cela aurait tenu une dizaine d’année, avec ensuite le risque de devoir refaire des travaux conséquent avec une maison habitée.

Le projet est donc le suivant :

  • démontage de l’ensemble de la couverture actuelle, dont une partie est amiantée
  • réalisation d’une couverture avec sarking (isolation par l’extérieure) au dessus du salon pour améliorer le confort thermique de cette pièce qui sera difficile à chauffer avec la grande hauteur sous plafond
  • réalisation d’une couverture traditionnelle sur  le reste de la maison
  • intégration de panneaux solaires sous la toiture au dessus de notre salle de bain
  • création  d’une verrière triangulaire au dessus du salon
  • création de 7 fenêtres de toit
  • création d’une tête de cheminée pour remplacer celle qui a du disparaitre il y a longtemps

Pour le moment nous en sommes à la phase 1, et ce n’est déjà pas simple. En effet, pour économiser un peu (environ 5.000€ tout de même) sur le devis présenté par le couvreur, nous avons choisi de démonter nous même la couverture. Niveau organisation, le couvreur met en place l’échafaudage sur un pan de mur, nous laisse démonter, et intervient ensuite pour refaire la couverture. Le timing est donc serré, mais pour le premier pan de toit, nous avons eu tout le mois d’aout pour démonter, le couvreur ne commençant que la semaine prochaine.

Heureusement d’ailleurs, car la méthode est toujours en rodage. Pour le moment j’ai décidé d’attaquer par le bas du toit (accessible via l’échafaudage), de démonter par le bas trois rangs d’ardoise jusqu’en haut, avant de démonter le reste des ardoises par le haut (ce qui est beaucoup plus rapide). Histoire de gagner du temps, j’ai jeté directement au sol les ardoises , d’abord en tas à l’extérieur de la maison, puis directement à même le sol. La suite montrera que ce n’était pas la meilleure idée du monde.

Une fois les ardoises démontées, il faut bien sur bâcher le toit pour éviter que la maison soit inondée à la première averses. Plus facile à dire qu’à faire quand on est perché à 9m de haut avec une bâche de 40m² à mettre en place tant bien que mal… D’autant que le travail ne s’arrête pas là, puisque nous devons également démonter les liteaux (tasseaux en bois servant de supports aux ardoises).

Et pour les liteaux, je n’ai pas trouvé d’autres techniques que de fonctionner avec un petit pied de biche (car il faut aussi enlever les clous qui bien souvent cassent ou restent dans le chevron). Certains viennent entiers (quel plaisir d’enlever 5m d’un coup) quand d’autres cassent par tronçon de 50cm… Et forcément, qui dit enlever les liteaux dit supprimer les « marches » permettant de se déplacer sur la toiture. Alors quand il faut à la fois les démonter tout en mettant en place la bâche, ça deviens carrément complexe.

Du coup sur le premier pan de toit j’ai pris le parti de mettre en place la bâche avant de démonter les liteaux, ce qui m’a valu plusieurs heures de travail sous la bâche à mourir de chaud. Pour le second pan de toit, j’ai démonter la 2 liteaux sur 4 (soit à peu près la moitié) avant de mettre la bâche et de démonter les autres, ce qui a déjà été beaucoup plus facile. A voir si je trouve encore une meilleure technique pour la suite.

Pour éviter de mourir tout court pendant cette phase (et même s’il parait que les couvreurs bossent sans protection), j’ai pour ma part fait appel à mes souvenirs d’escalade et au matériel prêté par Pierre (et ramené de la Réunion !) pour m’assurer soit avec une longe (au début) soit en rappel via une corde accroché à la poutre faitière une fois le haut du toit atteint. Vu l’état de certaines parties du toit, ce n’était à mon avis pas du luxe pour éviter la chute d’une dizaine de mètres.

Au final, il faut compter une bonne journée de travail pour enlever les ardoises et les liteaux ainsi que pour mettre en place la bâche sur un pan de toit d’environ 30m². Il en faut presque autant pour évacuer les déchets (les ardoises jetées au sol ont été une véritables plaie à charger dans le camion tant il est impossible de les prendre autrement qu’à la main). On connait donc le programme des prochains w-e !

D’autant que le travail n’est pas totalement terminé, car il va aussi falloir combler l’arase des murs sous la charpente. Actuellement il y a de nombreux trous (pierres tombées, économies lors de la construction…) qui ont fait le bonheur des pigeons qui y ont installés de nombreux nids… Je vous explique tout ça dans un prochain article !